La liste obligera tous les opérateurs de l’UE à engager des vérifications accrues sur les transactions de plus de 10 000 euros impliquant des juridictions figurant sur la liste noire.
Cette liste noire fait suite à la directive européenne anti-blanchiment, qui est en cours de ratification par les États membres.
Déclaration d’Eva JOLY, Vice-Présidente de la Commission TAX3 :
« Il est bienvenu que la Commission européenne étende sa liste de pays à risque et prenne enfin en compte la menace que constituent des pays tels que le Panama et l’Arabie saoudite pour l’UE en raison de leur manque d’action pour lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux. C’est un progrès pour combattre l’argent sale. La Commission doit toutefois publier les évaluations des pays afin de renforcer la transparence du processus et d’éviter les accusations de marchandage politique.
D’autres pays semblent toutefois manquer à l’appel dans cette liste, notamment européens. Car le blanchiment d’argent n’est pas un fléau localisé uniquement en dehors de l’UE. Chypre, le Danemark, l’Estonie, Malte, les Pays-Bas, le Royaume-Uni sont tous des États membres qui ont récemment été épinglés dans des affaires de blanchiment d’argent. La liste de la Commission européenne doit impérativement être élargie à l’ensemble des pays de l’UE, là où l’UE peut réellement agir. Par ailleurs, la cinquième directive anti-blanchiment doit être mise en œuvre sans délai par les États membres.
Il serait grand temps de regarder la réalité en face et d’endiguer le phénomène de l’argent sale au sein de nos propres frontières. »
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