Fin de l’opération Sophia : les États membres de l’UE envoient les réfugiés vers une mort certaine

Eva JOLY commente :

« Cette non-décision européenne est une tragédie. En mettant un terme au volet naval de l’opération de sauvetage en mer Sophia, faute de navire, les États membres entérinent purement et simplement la fin du sauvetage en mer en Méditerranée. En stoppant ces opérations de sauvetage en mer, les États membres de l’UE envoient les réfugiés vers une mort certaine. Qu’ils périssent au large des côtes européennes ou qu’ils se retrouvent aux mains des garde-côtes libyens dont les violations des droits humains ne font aucun doute, l’Europe se fait complice du sort funeste qui leur est réservé.

« Les États membres ne doivent plus céder aux populistes en Italie. Ils doivent poursuivre les opérations de sauvetage en mer et s’accorder enfin sur une répartition équitable des réfugiés dans l’Union européenne. Le fait que la Pologne ou la Hongrie s’acharnent à contrecarrer ce processus ne doit signifier ni la fin d’un système de répartition équitable ni celle du sauvetage en mer.

« Les États membres désireux d’accueillir des réfugiés doivent maintenant aller de l’avant et mettre en place un tel système. Il faut par ailleurs cesser de criminaliser les organisations non gouvernementales qui sauvent des vies humaines. Leur action est plus que jamais nécessaire. À long terme, l’Union européenne et ses États membres doivent mettre en place un programme civil européen de sauvetage en mer. »

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