Déclaration de Marie Toussaint et Damien Carême, respectivement en charge des commissions Environnement et Économie, à l’occasion d’un débat en session plénière le 9 octobre 2019 :
« Nous dénonçons le recul de la BEI, qui, sous la pression de certains États membres, a renoncé à sortir des énergies fossiles en 2020 et continue de financer des projets d’infrastructure de gaz. Pour atteindre la neutralité carbone, la banque doit désinvestir des fossiles au plus vite.
Par ailleurs, la BEI n’aura de banque du climat que le nom aussi longtemps qu’elle continuera à accorder 40% des prêts à d’autres banques qui, elles, financent des énergies fossiles.
Le Parlement européen doit déclarer l’état d’urgence climatique. La transformation de la BEI en une véritable Banque du Climat fait partie des leviers indispensables pour que l’UE respecte l’accord de Paris. Mais il faut davantage qu’un changement de nom : il faut consacrer au moins 50 % des activités de la BEI au combat pour le climat d’ici 2025.
Nous attendons du Comité de Direction de la BEI qu’il prenne des mesures ambitieuses la semaine prochaine. Alors que l’UE doit publier ce mois-ci la liste des Projets d’Intérêts Communs (PCI) qui pourraient bénéficier du soutien de la BEI, nous appelons la Commission à exclure de cette liste tout projet fossile, y compris gazier, allant à contre-sens des efforts que doit entreprendre l’UE. »
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